J'ai vu quelques reportages sur les frugalistes suite à la découverte du blogue de Mr. Money Mustache. C'est aussi sur son blogue que j'ai découvert le terme F.I. (Financièrement Indépendant, ou, en anglais, Financially Independant). Les deux sont différents, selon moi. Alors, êtes-vous "frugaliste", ou F.I." ?
Nouveaux termes C'est fou le nombre de nouveaux termes que j'apprend liés aux finances personnelles depuis que j'ai commencé ce blogue. Par exemple, je parlais dans le blogue précédent de cet ami qui avait peur de "manquer" quelque chose chaque fois qu'il voyait une belle voiture, un bateau ou un winnebago. Il se disait que ces gens-là avaient sûrement du plaisir que lui n'avait pas ... et bien j'ai découvert que le terme pour ça est "FOMO". Fear Of Missing Out (la peur, ou l'anxiété, de manquer un événement ...). Vous connaissez probablement tous l'expression, alors excusez-moi en avance puisque ce sera le sujet de mon prochain blogue ! Mais, revenons à nos moutons ...
Je ne suis pas frugaliste ! Si vous lisez la section "À Propos", vous allez constater que je suis devenu millionnaire sans trop y penser après avoir adopté un style de vie plus frugal. La définition de frugal, selon Larousse, c'est "qui vit d'une manière simple". Je m'y retrouve. Sans voiture, pas de câble, je vis selon mes besoins et non selon mes désirs. Le frugalisme, lui, est un mouvement (pratiqué par les frugalistes !) qui consiste à mettre de l’argent de côté pour ensuite travailler moins et profiter de la vie. Pour parvenir à leur fin, les frugalistes dépensent le moins possible et sont prêts à tout pour économiser le plus possible. Comme quitter sa copine, retourner vivre chez maman, ne plus acheter de vêtement et travailler 16 heures par jour pour arrêter de travailler le plus tôt possible !
Je suis F.I. Vivre selon mes besoins ne m'empêche pas de dépenser pour me les procurer. J'achète peu, mais j'achète mieux. Une devise que j'ai appris à la SAQ (!). Mes meubles, ce ne sont pas les anciens meubles de mes parents, mais des meubles neufs de qualité, faits au Québec ou en Europe, que je garderai longtemps. Pour mes vêtements, même devise. J'ai des chaussures faites à la main que j'ai depuis près de 15 ans, et qui sont toujours aussi belles. Elles ont coûté cher initiallement, mais après 15 ans ...
Économiser n'est pas une obsession. Ça se fait naturellement, sans y penser ... je fais un budget, certes, mais c'est pour voir où va mon argent et dans quelle catégorie, tel un analyste financier pour une société. Dépenser pour acheter quelque chose qui me fait plaisir et que j'ai besoin ne me dérange pas. Par contre, acheter quelque chose d'inutile, ou dont je pourrais facilement me passer, ça me dérange. Encore une fois, c'est un peu comme une compagnie qui se fait questionner par ses investisseurs sur ses mauvaises dépenses et/ou investissements. Voici un exemple du "pas une obsession" et "naturellement". Si vous avez un solde impayé sur votre (vos) carte(s) de crédit(s) et deux grosses bagnoles, que vous achetez deux lattés par jour pour vous "gâter" ou déjeunez chez Tim plus de 3 fois semaine, vous venez de jeter $2,000,000 par les fenêtres au bout de 25 ans !!! En d'autres mots, si vous investissiez ce $1,250 à chaque mois à travers votre Réer et votre Celi, à 5% en moyenne par année (ce qui est bien en dessous de la moyenne à long terme), au lieu de payer des intérêts de, disons, 10% (disons une moyenne carte de crédit et prêt auto), alors le différentiel sera de $2,181,000 au bout de 25 ans. D'un côté, à $1,250 par mois, à 5% de rendement (Reer et Celi, donc sans impôts), vous aurez plus $705,000 à échéance, sans compter les économies d'impôt. De l'autre côté, payer à chaque mois $1,250 pour des prêts vous coûtera $1,475,000 au bout de 25 ans. Le différentiel, ou la différence entre payer et recevoir, c'est plus de $2.1 millions. Vous vous dites que $1,250 c'est impossible ?!? Faites l'exercice. On dépense beaucoup sans compter, et pas besoin de se priver pour économiser. C'est un peu ça, la difference entre être F.I. et frugaliste ...
Gagner $50 millions ? Que feriez-vous si vous gagniez un méga gros lot à la lotterie, disons $50 millions ? Pensez s'y un peu. La grosse villa près de la plage, 7 portes de garage, une voiture de luxe pour chaque jour de la semaine. Un butler, une maid. Quelqu'un pour votre jardin, pour promener votre chien, pour cuisinier et jouer au golf à tous les jours. Imaginez à long terme. Seriez-vous plus heureux ? Projettez-vous à long terme, faites un effort ... non mais quelle vie plate ! Aucun défi, aucun 'challenge', aucune reconnaissance ... Bon, ok, $50 millions, j'avoue. C'est beaucoup. Je dois avouer que mon style de vie "simple" changerait un peu, je considérerais peut-être même l'achat d'une voiture :-) Mais sérieusement, mon style de vie ne changerait pas beaucoup. Le bonheur est un équilibre. Trop, ou pas assez, de quelque chose et on est malheureux. C'est pourquoi je ne me considère pas frugaliste. Malgré un style de vie frugal et bien que je supporte les efforts de ne pas tomber dans les pièges d'une société de consommation, je n'ai pas fait de "ma retraite à tout prix" mon objectif de départ, autant louable soit-il. J'ai toujours aimé ce que j'ai fait, mon métier, mes expériences, mes réalisations. D'ailleurs, je travaille toujours. Je travaille pour moi, de petites entreprises que j'essaie de faire décoller ... bon, je n'ai aucune licorne dans mes startups, mais ce que je fais me passionne et me valorise. Une chance, car jamais je n'ai travaillé autant pour si peu !
L'indépendance financière m'a permis de quitter mon emploi précédent. Les deux derniers en fait. Et de façon assez coquace d'ailleurs. J'ai déjà même quitté une salle en plein milieu d'une entrevue parce que mon "futur patron" était vraiment désagréable. Il se jouait les "big shots" pour impressionner ses collègues. À un moment donné je l'ai interrompu pour demandé une question (en anglais puisque c'était à l'étranger) "I'm sorry, am I going to report or work with you?" et, lorsqu'il m'a répondu que oui, je lui ai dit "I'm sorry, it's not going to work" (!!!) . L'indépendance financière, surtout quand personne ne connaît votre situation, crée parfois des situations cocasses et inattendues. Aussi, elle permet de faire ce qu'on aime, quand les revenus deviennent secondaires.
Quelles sont tes rêves ?
Quand je me suis retrouvé sans emploi, la première fois, un ami m'avait alors demandé, pendant un 5 à 7, "quels sont tes plans ?". Bière aidant, un autre ami, philosophe à ses heures (disons que ses heures sont de 5 à 7 justement) est intervenu pour dire qu'un "plan" n'était pas la bonne question. Un plan avait une fin en soit. On fait un plan d'attaque par exemple, avec un but précis. Ce philosophe à ses heures m'a ensuite posé une question fort simple, qui est restée gravé dans ta mémoire. Il m'a demandé, "quels sont tes rêves" ... À quoi rêves-tu ? Et soudainement des pistes incroyables se sont ouvertes devant moi. Ce n'était plus une question d'employabilité, de revenus, de dépenses, de fonds de pension ou de carrière, mais bel et bien un avenir d'opportunités ...
J'ai fait qelques cours d'entreprenariat. Parmi ceux-ci était un cours de "vision" d'entreprise. Il y avait un exercice où il fallait créer un travail de rêve, en fonction de ce qu'on aime et qui nous passionne. Tout était possible pour l'exercice. Bien sûr, je vous épargne tous les rôles de fou qu'on a trouvés. Mais au final, on avait tous trouvé l'emploi idéal. C'était celui qui nous passionnait tellement qu'on oubliait qu'on avait effectivement un travail ...
C'est un autre facteur qui me distingue des frugalistes. Je ne suis pas prêt à faire un travail que je n'aime pas 60 heures semaines pour arrêter de travailler le plus tôt possible, mais je suis prêt à travailler sans compter mes heures pour faire quelque chose qui me passionne. C'est un peu ça le luxe d'être un millionnaire invisible. C'est d'être frugal dans ses habitudes de consommation et travailler plus qu'avant pour moins. Passionnant n'est-ce pas !!!
Sur ce, je vous laisse sur ce vidéo que j'ai eu durant un de mes cours d'entreprenariat. Le boulanger qui a réinventé son métier pour se libérer. C'est rempli de perles et de paroles de sagesse ... d'ici le prochain blogue, promettez-moi de rêver !
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