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  • Writer's picturele millionnaire invisible

Je ne suis pas chanceux !

J'entends souvent les gens me dire que je suis chanceux. Je voyage, on me traite de chanceux. Je vais au resto après un spectacle, je suis chanceux. Pourtant, avec du recul, et anecdotes à l'appui, je réalise que ce n'est pas de la chance ... mais des choix !


T'es chanceux, t'as pas de char ! C'est probablement la pire que j'entends. C'est la plus évidente et c'est aussi mon cheval de bataille: la voiture.


Quand des ami(e)s se plaignent que la voiture est brisée, qu'ils doivent aller au garage ou faire changer les pneus. Quand les paiements ne cessent d'augmenter ou qu'ils doivent la changer, on me répète toujours la même chose: toi t'es chanceux, t'as pas de char.


Pourtant, et vous l'avez compris, ce n'est pas de la chance de ne pas avoir de voiture. C'est un choix. On ne se lève pas un matin et, surprise, il y a un char dans la cour. On ne sélectionne pas 0.5% de la population en leur disant: "Vous avez gagné la loterie bande de chanceux. Vous n'aurez pas de char et vous allez faire des grosses économies chaque mois".


Non, un char commence par un rêve. Un rêve, celui du véhicule qui va coller à votre personnalité. Celui qui va vous offrir une liberté incomparable (accompagné d'un paiement à vie qui vous empêchera de sortir). Un véhicule qui va rendre votre voisin jaloux... Avoir une voiture c'est un choix. Et ne pas en avoir ne relève pas de la chance...


C'est mon rêve d'aller à Paris !

On m'avait dit ça lors de mon premier voyage. Mes premières vraies vacances lors de mon premier vrai job. Je m'étais acheté un billet à la dernière minute pour l'Italie. C'était le vol le moins cher à ce moment, fin septembre.


Avant mon voyage, la secrétaire de mon boss qui fumait 1 paquet de cigarettes par jour m'avait dit: "Oh! Wow! Chanceux. C'est mon rêve d'aller à Paris!"


Ce qui m'avait frappé, en premier, c'est que je n'allais pas à Paris. Mais bon.. ce qui m'avait frappé ensuite c'est de réaliser qu'elle dépensait plus en cigarettes chaque année que ce que j'allais dépenser pour ce voyage. Ses rêves partaient en fumée, littéralement.


Hors, je constate que bien des gens "rêvent" de ceci ou de cela, mais ne se rendent pas compte de la priorité de leurs choix. Un paquet de cigarettes par jour, à près de $15 le paquet (je crois), c'est $5,500 par année. Deux lattés au Starbucks à $5 chaque pendant la semaine de travail, c'est environ $2,500 par année. Luncher au resto au lieu d'apporter son lunch, c'est au moins $2,000 par année (je ne compte même pas les stops pour déjeuner aux "commandes à l'auto"). Un beau $10,000 qui part sans même qu'on s'en rende compte, ou qu'on en profite vraiment. Et ce, à chaque année.


Je fais beaucoup de chose avec $10,000 par année. Ça fait des envieux, et on me traite de "chanceux"...

T'es chanceux d'habiter près des restos (des théâtres, etc.) On m'a dit ça le mois dernier. Ma collègue m'avait demandé ce que j'avais fait après une activité au bureau. Je lui avait dit, qu'avec un autre collègue, on était arrêté en chemin prendre un verre par-ci, une bouchée par-là, pour finir à tel endroit...


Elle m'avait répondu: "Vous êtes tellement chanceux d'habiter près de l'action. Je me rappelle avant d'acheter la maison avec mon chum, on sortait beaucoup... ça me manque." La taille des maisons ne cesse d'augmenter. La maison type en 1950 faisait 985 pieds carrés. Elle en fait maintenant 2,675. Près du triple !!! Les matériaux, la main d'œuvre, le terrain... on doit payer pour suivre une voie qu'on croit normale. On doit même acheter deux voitures car les maisons au centre sont plus chères (elles le sont soudainement moins quand on comptabilise le coût du transport...).


Bref, quand on me dit que je suis chanceux de ne pas avoir de gazon à faire le week-end ou de piscine à nettoyer... ce n'est pas de la chance, c'est un choix ! (même arguments pour "t'es chanceux d'habiter en campagne, près d'un lac, etc.).

On fait sa chance !

Moi aussi j'aimerais avoir "la chance" de posséder une voiture qui indique mon statut social et m'offre tant de liberté (sauver 5 minutes d'attente de bus en échange de 96 mois de paiements). Moi aussi j'aimerais avoir "la chance" d'habiter une maison trophée avec une piscine, un gros garage et un sous-sol fini.


Mais, au final, "la chance" que j'ai est de savoir ce qui est important pour moi et de prioriser. Mes rêves ne partent pas en "fumée" ou en commandes à l'auto...


J'aime bien cette citation "I'm a great believer in luck. The harder I work, the luckier I get" (Je crois beaucoup en la chance. Plus je travaille fort, plus j'ai de la chance". C'est un peu la même chose pour les dépenses personnelles. Plus on fait de bons choix, et plus on est chanceux...


Finalement, je suis peut-être chanceux après tout 😉




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